No code & low code vs code: définition, application, exemples
Depuis le COVID-19 les web-app de “drag and drop” (glisser-déposer en français) se sont démocratisées et répandues comme une trainée de poudre. Utiles pour certains, non-professionnelles pour d’autres, le constat est là : leur côte augmente ainsi que leur utilisation. Depuis leur apparition, les sites web et les applications ont poussé comme des champignons tandis que le monde digital faisait face à une pénurie de développeurs expérimentés.
À lire cette introduction, le mode de fonctionnement de ces outils no code et low code semble idyllique. Gratuits, à la disposition et portée de tous, ils sont extrêmement séduisants. Cependant, tels des médicaments, toute surconsommation ou mauvaise utilisation mène à des effets secondaires ! Il faut bien se renseigner sur les contre-indications et doser correctement pour obtenir un cocktail de solutions adaptées.
Dans cet article, nous allons mettre en avant les définitions du no code, low code et (high) code ainsi que leurs avantages, inconvénients et applications. Cette analyse concerne principalement l’utilisation de ces méthodes pour la création de site web ou d’applications. Il est bien entendu possible d’étendre ces propos à d’autres objectifs comme mentionnés dans nos exemples.
L'enfant créatif: le no code

Définition du no code
Par définition, le no code est utilisé pour concevoir des applications, sites web ou tout autre contenu digital sans faire appel à un programmeur. Il s’agit de la solution de création la plus rapide et accessible pour tous. Il suffit de se rendre sur une interface graphique (wix par exemple) et d’intuitivement déplacer des blocs pour les répartir comme souhaité. Possédant une multitude de modèles en libre-service, de fonctionnalités et le tout pour une somme dérisoire, ces sites ont convaincu plus d’un indépendant.
Les avantages et inconvénients du no code
La prise en main du no code est simple et donc accessible. Utiliser des outils no code permet de gagner du temps lors de la création d’outils digitaux. Après avoir choisi et adapté son modèle, l’application de no code se charge de rendre le tout fonctionnel. De plus, il est possible d’adapter et de modifier régulièrement sa création, ce qui offre une grande flexibilité.
En contrepartie, l’utilisateur n’a pas la propriété de sa réalisation. Le fournisseur de service a tous les droits et peut changer ses conditions d’utilisation ou ses produits comme bon lui semble. La personnalisation est également limitée tout comme l’intégration avec d’autres outils. Il faut aussi garder en tête que la migration de ce système vers un autre sera difficile, voire impossible. En fonction des fournisseurs, la sécurité n’est pas non plus optimale et le risque de cyberattaque élevé. Enfin, la performance est limitée et les données clients/utilisateurs sont souvent non exploitables.
Quand utiliser le no code ?
En ce qui concerne la présence digitale, le no code est intéressant pour les jeunes startups souhaitant développer des prototypes POC (proof of concept) ou des MVP (minimum product viable). En effet, l’accessibilité et la flexibilité de ce procédé sont très utiles lors de l’étape de la conception d’un produit ou service numérique qui demande beaucoup d’aller-retour. Il peut également être utile pour les solopreneurs ou jeunes entreprises qui n’ont pas forcément les moyens financiers de réaliser un site vitrine lors de leur lancement.
À l’heure actuelle, d’autres outils se développent pour soutenir la gestion de projet ou pour faciliter la création de visuels par exemple. Ils peuvent être utiles pour toute entreprise, peu importe son stade de développement, d’utiliser ces produits pour réaliser des tâches annexes.
Exemples d'outils no code
- Trello: une web app qui permet de visualiser les tâches à réaliser pour un projet et de les assigner aux membres de l’équipe. En général, les utilisateurs ont accès à trois colonnes “à faire”, “en cours” et “terminées”, qui permet de vérifier l’avancement de la mission. Il leur suffit de glisser l’intitulé de la tâche d’une colonne à l’autre pour modifier leur état.
- Wix: un site utilisé pour créer des sites web facilement en choisissant des “templates” (modèles) et en glissant les fonctionnalités désirées à l’endroit espéré pour avoir le résultat espéré.
- Canva: un site servant à réaliser des supports visuels comme des présentations, des bannières ou du contenu pour ses réseaux sociaux. Il y a une version gratuite qui permet d’avoir accès à certains éléments de personnalisation et une version payante plus complète.
L'ado ambitieux: le low code
Définition du low code
Le low code demande, par définition, peu de codage (moins de 20% de la quantité de travail). En passant à la vitesse supérieure par rapport au no code, il nécessite plus de compétences techniques. Bien que le principe de “drag & drop” (glisser-déposer) persiste, il est parfois nécessaire de comprendre le script informatique qui se cache derrière. Ces plateformes proposent donc des solutions préfaites et modifiables afin de faciliter leur personnalisation et intégration. En résumé, le low code permet de créer des outils uniques et indépendants et de les rassembler par la suite. 75% des grandes entreprises ont déjà tendance à l’utiliser.
Les avantages et inconvénients du low code
Les plateformes de low code offrent souvent la possibilité d’intégrer d’autres applications dans leur système, ce qui permet d’augmenter la productivité et l’efficacité.
Par contre, le code réalisé par ces plateformes low-code ne respecte pas forcément les standards de qualité et de sécurité nécessaire dans le pays d’utilisation. Tout comme le no code, cela peut rendre votre entreprise vulnérable aux cyberattaques. Le prix de ces solutions génériques peut rapidement se révéler élevé pour des PME qui n’ont pas forcément besoin de l’entièreté des fonctionnalités mises à disposition.
Quand utiliser le low code?
Le low code peut être utilisé comme outil pour développer plus rapidement des sites web, des applications ou pour automatiser des processus métier. Il est donc particulièrement intéressant pour les développeurs qui réalisent plusieurs projets à la fois pour des PME. Tant qu’il est utilisé à son plein potentiel et qu’il permet de faire gagner du temps tout en assurant une performance et sécurité optimale, il peut être très utile.
Exemple d’outil low code
- Microsoft Project, une sorte de logiciel qui permet de planifier les tâches à réaliser et les ressources qui leur sont attribuées. Ce logiciel, demandant un peu de compétences techniques, peut, par exemple, être relié à d’autres outils tels que Power BI pour obtenir des rapports détaillés sur l’exécution du projet.
L’adulte expérimenté: le high code

Définition du high code
Le (high) code permet de créer des outils nécessitant un haut degré de personnalisation, de performance ou de complexité. Un développeur utilise des langages de programmation complets pour coder des solutions sur-mesures optimisées. Il est, en général, capable de jongler entre le no code, low code et code pour répondre aux attentes de ses clients. Cela assure une sécurité maximale et un résultat qui correspond parfaitement à l’entreprise et ses objectifs. Il a également l’expérience et les compétences nécessaires pour s’occuper des détails techniques (telles que la gestion des données et la création de structures) dont son client n’a pas forcément conscience.
Les avantages et inconvénients du high code
Le programmeur de high code agit comme un magicien qui rend tous les rêves possibles. Toutes les fonctionnalités désirées deviennent réalisables et les fioritures non nécessaires disparaissent. Personnalisable à souhait, l’outil créé par ses soins sera unique et performant autant sur le front que sur le back end. En général, il met un support technique à disposition et fait de la maintenance occasionnellement. De plus, il est plus économique sur le long terme de faire appel à un développeur que de payer mensuellement des outils génériques.
Notons que travailler avec un programmeur, c’est aussi accepter de dépendre de lui. Il faut comprendre que la solution personnalisée doit être développée et n’est donc pas disponible dans l’immédiat. Être capable de patienter et de collaborer sont donc deux prérequis obligatoires.
Quand utiliser le high code?
Lorsqu’une société est en croissance ou souhaite lever des fonds pour un projet plus conséquent, il est important de montrer qu’elle est bien entourée et qu’elle a conscience des futurs enjeux auxquels elle sera confrontée. En effet, plus une entreprise devient populaire, plus elle attire des utilisateurs. Ce flux de consommateurs est une aubaine mais challenge également les infrastructures de la solution digitale. Récupérer les données devient primordial et le service offert aux clients doit être infaillible (Il est inenvisageable que le site plante s'il y a un pic de visiteurs par exemple !).
À ce stade, il est temps de faire appel à un développeur expérimenté pour intervenir régulièrement sur la solution et pour développer des fonctionnalités spécifiques.
Si l'envie de co-créer vous démange, n'hésitez pas à nous contacter ici.
Exemples de high code
- Aromazone: Leur site web accueillait de plus en plus de visiteurs mais ils recevaient beaucoup de remarques. Ils ont donc fait appel à des professionnels pour remanier leur système et l’adapter aux mobiles. Ils ont aussi rendu leur site plus lisible et aéré, créé de nouvelles fonctionnalités, etc. Il est maintenant possible, par exemple, de personnaliser sa base neutre pour son visage sur le site directement.
- Netflix : Netflix utilise des algorithmes de recommandation avancés basés sur l'apprentissage automatique pour suggérer des films et des émissions de télévision personnalisés en fonction des préférences de visionnage de chaque utilisateur. Ils ont donc fait appel à des développeurs pour créer des fonctionnalités spécifiques.
Conclusion
Bien qu’ils paraissent fort proches dans l’absolu, le degré de complexité et de personnalisation du no code, low code et high code varie énormément.
Par principe, il est possible d’utiliser ces différents procédés à tout stade de développement d’une entreprise. Dans la pratique cependant, notamment à cause de l’image de marque qu’il renvoit aux investisseurs ou aux clients, le no code n’est pas forcément recommandé pour les projets plus conséquents.
Sources
- https://blog.hubspot.fr/website/no-code
- https://citronnoir.com/creer-une-application-mobile/le-no-code-a-savoir/
- https://www.wildcodeschool.com/fr-fr/blog/guide-outils-no-code-developper-application-sans-coder
- https://www.ecole.cube.fr/blog/nocode-low-code-differences
- https://developer.oracle.com/fr/learn/technical-articles/what-is-lowcode
- https://itsocial.fr/enjeux-it/enjeux-production/developpements/les-avantages-et-les-limites-du-no-code-et-low-code/
- https://www.mysolutionconnect.com/2024/01/11/quels-sont-les-usages-du-no-code-et-du-low-code-dans-les-entreprises/
- https://www.acquia.com/blog/high-code-vs-low-code-vs-no-code-why-choose-just-one
- https://www.aroma-zone.com/content/aroma-zone-nouveau-site
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